Dès 2025, la Wallonie devrait réduire les droits d’enregistrement sur l’achat d’une première habitation, passant de 12,5 % à 3 %. Pour bénéficier de ce taux réduit, certaines conditions devraient être remplies : l’acquisition doit concerner la première habitation de l’acheteur, celui-ci doit y établir sa résidence principale dans un délai de 3 ans, et il ne peut pas être propriétaire d’un autre bien immobilier. Cette réforme semble avantageuse pour les acheteurs, mais elle s’accompagne de la suppression des chèques habitat, une aide financière importante pour les ménages modestes, qui allégeait le remboursement de leur prêt hypothécaire sur le long terme.
Prenons l’exemple d’un ménage qui achète une maison de 300 000 €. Avant la réforme, ils auraient payé 37 500 € en droits d’enregistrement (12,5 %). Avec la réforme, ils ne paieront plus que 9 000 € (3 %), soit une économie immédiate de 28 500 €.
Cependant, ce même ménage perdrait le bénéfice des chèques habitat, qui leur auraient permis d’économiser 2 500 € par an (1 250 € par personne en moyenne) sur leur prêt hypothécaire pendant 20 ans, soit 50 000 € au total. En comparaison, même avec la réduction des droits d’enregistrement, ce ménage serait perdant de 21 500 € sur la durée de leur prêt. En revanche, si vous achetez seul, la suppression des chèques habitat aurait un impact moindre, et le taux réduit à 3 % deviendrait un avantage net plus significatif sur le plan financier !
Ainsi, bien que la réduction des droits d’enregistrement soit intéressante à court terme, la suppression des chèques habitat pourrait entraîner une perte financière à long terme pour certains ménages. Il est donc essentiel d’évaluer l’impact réel de la réforme en fonction de chaque situation personnelle.